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COMME IL VOUS PLAIRA présente
« Moi, Caravage » de Cesare Capitani
d’après le roman de Dominique Fernandez : La Course à l’abîme (Grasset)
(à partir de 14 ans)
Mise
en scène : Stanislas Grassian
Direction d’acteurs : Nita Klein
avec Cesare Capitani et Manon Leroy
Cesare Capitani s’est inspiré de La Course à l’abîme de Dominique Fernandez (Grasset) pour ce fascinant
autoportrait de Michelangelo Merisi dit Caravage. Cette confession fiévreuse, ponctuée comme dans un rêve éveillé par des chants a cappella, est un véritable choc esthétique et émotionnel. Cesare
Capitani fait revivre avec passion cet artiste rebelle qui a bouleversé à jamais la peinture par son œuvre d’un réalisme brutal et d’un érotisme troublant.
« En écrivant La Course à l’abîme, roman qui tente de ressusciter par l’écriture la figure du peintre Caravage,
je ne pensais pas voir jamais ressurgir celui-ci, sous mes yeux, en chair et en os, cheveux noirs et mine torturée, tel que je me l’étais imaginé, brûlé de désirs, violent, insoumis, possédé par
l’ivresse du sacrifice et de la mort. Eh bien, c’est fait : Cesare Capitani réussit le tour de force, d’incarner sur scène cet homme dévoré de passions. Il est Caravage, Moi, Caravage, c’est lui. Il
prend à bras le corps le destin du peintre pour le conduire, dans la fièvre et l’impatience, jusqu’au désastre final."
Dominique Fernandez
SAMEDI 30 AOUT 19H / DIMANCHE 31 AOUT 18H
REVUE DE PRESSE
LE PARISIEN
Quatre cents ans après sa mort, le peintre italien Le Caravage (1571-1610) ressuscite dans ce spectacle « Moi, Caravage », adapté du roman de Dominique Fernandez, « La Course à l’abîme ». En séné avec une soprano, Cesare Capitani campe cet artiste, dont les tableaux sont célébrissimes et qui eut une vie agitée, puisqu’il fut accusé de meurtre et aima à la fois des femmes et des hommes. Presque en guenilles, Capitani interprète un Caravage fiévreux. La technique du clair-obscur, inventée par le peintre, est reprise par les deux comédiens qui miment les tableaux évoqués.
LE FIGARO
Cheveux en bataille, barbu, chemise tachée ouverte sur la poitrine, pieds nus, Cesare Capitani endosse le rôle de Michelangelo Merisi da Carvaggio, dit Le Caravage (1571- 1610). Le comédien italien s’est inspiré de La Course à l’abîme, le livre de Dominique Fernandez (Editions Grasset) pour proposer un « autoportrait en clair-obscur », accompagné d’une soprano. Le peintre mort il y a cette année 400 ans, surgit dans la lumière de bougies disposées dans des boîtes aux quatre coins du plateau nu.
Cesare Capitani a choisi la métaphore du vers dans la pomme, motif de La Corbeille de fruits, l’un de ses premiers tableaux, pour relater la passion pour la peinture de l’artiste, ses amours tumultueuses et sa vie dissolue. Rebelle à toute forme d’autorité, Le Caravage a souvent eu affaire à la justice et est allé plusieurs fois en prison, notamment à cause d’un meurtre qui l’a conduit à l’exil. La transposition sur scène met en valeur le réalisme qui émanait de ses œuvres – ses modèles étaient des prostituées et des malfrats – qui choquaient les esprits de l’époque.
Mystérieusement disparu à l’âge de 39 ans, le peintre a donné le meilleur de lui-même à son art. Cesare Capitani, qui a été dirigé par Giorgio Strehler, donne la mesure de la sauvagerie de l’homme mais parvient toutefois à le rendre attachant. Épuré, l’ensemble, mis en scène par Stanislas Grassian, est très réussi. À la fin du spectacle, on n’a qu’une envie : courir dans un musée pour voir ou revoir ses tableaux.Nathalie SIMON
TELERAMA
L’acteur italien Cesare Capitani donne corps avec puissance et sensualité à la figure de
Michelangelo Merisi, dit Le Caravage : un rebelle, un homme de passion, un « mauvais garçon », dit-on, mais surtout un artiste qui a su imposer sa vision et son art malgré la censure et les
poursuites de l’Inquisition. Le monologue, adapté du roman de Dominique Ferandez « la Course à l’abîme », évoque le destin tumultueux et tragique de celui qui invente le clair-obscur, introduit le
réalisme dans la peinture religieuse et prend ses modèles parmi les gens du peuple. Sur scène Cesare Capitani EST Le Caravage. Il est accompagné d’une soprano qui chante du Monteverdi. Les lumières,
avec quelques bougies sur la scène, font vibrer de beaux blancs et certaines images paraissent tirées de l’œuvre du peintre. Un régal intelligent qui fait renaître le génie et sa vie
sulfureuse.
Sylviane BERNARD-GRESH
LE FIGARO MAGAZINE
L’enfer et la grâce. Du beau livre de Dominique Fernandez, La Course à l’abîme (Grasset),
biographie romancée du peintre Carvaggio, l’artiste franco-italien Cesare Capitani, homme de théâtre complet, a tiré un spectacle d’une grande intensité qui, après son succès à Avignon, poursuit une
heureuse carrière au Lucernaire : un de ces moments d’émotion qu’offre rarement le théa^tre. Accompagne d’une soprano qui murmure, en écho au texte, des airs déchirants, notamment de Monteverdi,
Capitani livre avec une vérité saisissante du corps et de l’âme la confession tragique du peintre de génie, mort il y a quatre cents ans après une vie rebelle et dissolue qui laisse de lui une image
rimbaldienne, pasolinienne, profondément théâtrale. L’acteur met son talent, sa beauté, sa sensualité au service d’un récit sincère et douloureux, la scène baignant dans un clair- obscur (belles
lumières de Bernard Martinelli) quasi religieux, parfaitement approprié à la peinture du Caravage, ce païen habité par la grâce.
Philippe TESSON
TELE OBS
Le Caravage semeur de troubles. Avec Le Caravage, le roi du clair-obscur, on est toujours
dans le flou. Même les circonstances de sa mort demeurent indécises. Paludisme ? Coup de chaleur ? Dans son roman, « La Course à l’abîme », Dominique Fernandez l’imagie, fin éminemment pasolinienne,
succombant sur une plage toscane sous le poignard de son amant. Car il avait le goût des garçons. Les mauvais de préférence. Pas de nus féminins dans son œuvre, mais que d’éphèbes crasseux à
demi-dévêtus ! On comprend que l’érotisme blasphématoire de ses tableaux religieux ait scandalisé certains ecclésiastiques : ils sentent le foutre, pour parler cru. Cesare Capitani, acteur franco-
italien de première force, a tiré du roman un spectacle à sa hauteur. D’une beauté suffocante. Avec, en contrepoint du monologue, les airs chantés a cappella par une soprano. Devant nous se déroule
la tragédie d’un génie qui fera toute sa vie l’aller et retour entre les sommets et les bas-fonds.
Jacques NERSON
PARISCOPE
Cesare Capitani est tout simplement remarquable en Caravage. Allié un physique idéal pour le
rôle, le charisme du comédien ne fait que rendre encore plus troublante son interprétation au cordeau du peintre iconoclaste. À la base du spectacle, il y a le roman de Dominique Fernandez, « la
Course à l’abîme », dont Capitani a su tirer l’essentiel. La réussite tient tout particulièrement à la façon dont il est parvenu à imbriquer la vie et l’œuvre du peintre. Il y a bien sûr toute un
réflexion sur son art et le processus créatif, mais aussi le récit de son existence tourmentée par la violence et les scandales. Efficacement mise en scène par Stanislas Grassian, Cesare Capitani est
accompagné sur scène par une soprano qui prête son physique aux différents personnages qui mèneront la vie dure au Caravage. Dans un spectacle rendant hommage à l’inventeur du clair-obscur, il
fallait soigner les lumières. Celles de Bernard Martinelli le sont. Elles se placent même comme le troisième acteur de cette partition. Le jeu de bougies, de boîtes noires et le projecteur finement
placé donnent un relief particulièrement saisissant aux deux comédiens sur scène. De là nait une intimité souveraine. Le spectacle est de toute beauté, aussi sensuel que révolté. On jurerait que l’un
des tableaux du maître vient de prendre vie sous nos yeux. A voir absolument.
Dimitri DENORME
VALEURS ACTUELLES
Il se prénommait Michelangelo. Pour le distinguer de l’auteur des fresques de la chapelle
Sixtine, on l’a surnommé Caravagio – du nom de la ville où il est né en 1571. C’état un débauché, un mauvais garçon qui jouait volontiers du couteau et qui a trouvé la mort en 1610 sur une plage
déserte en des circonstances restées obscures. Ce fut surtout un peintre de génie, ce qui lui valut la protection des plus hauts prélats de l’Eglise. Il en avait besoin : même ses scènes bibliques,
pour lesquelles il prenait comme modèles des petites frappes et des filles de joie, sentent le soufre. L’excellent acteur franco-italien Cesare Capitani a tiré du beau roman de Dominique Fernandez,
La Course à l’abîme (Grasset 2003), un monologue... Le spectacle, admirable et palpitant, rappelle que « toute fleur est d’abord fumier.
Jacques NERSON